Hollywood no future
L'histoire est simple: un jeune couple d'Américains bronzés participent à une plongée en groupe en haute mer pour oublier leur stress. Une très mauvaise idée en fait, car l'organisateur, visiblement à côté de ses pompes, oublie de les compter: quand le couple refait surface, leur bateau est reparti sans eux, et ils sont absolument seuls, au milieu de nulle part. Juste l'océan indifférent, le froid, la peur les méduses d'abord, mais ensuite les requins, évidemment.
L'argument n'est pas nouveau. Ce qui l'est, en revanche dans cet anti "Dents de la mer", c'est la technique du réalisateur, qui filme de façon très dérangeante, utilisant des angles incongrus, des plans aux ras des flots plombés, et une absence délibérée d'effets, installant peu à peu l'horreur, vite insoutenable.
Car les stars, ici, ne montrent que leur aileron, discret au début, s'excusant presque, une mauvaise blague en somme. Mais vite déterminés, de vrais professionnels, prélevant leur dîme à chaque passage, convives empressés et méthodiques dont la régularité des visites s'exerce dans un royaume de l'horreur vertical, peuplé d'ombres tueuses en monochrome.
N'espérez pas un happy end made in Hollywood : dans Open Water, le rêve a laissé place au cauchemar absolu, et vous n'oublierez pas de sitôt le final, totalement glaçant.
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