Besson, du Point
La méchanceté de Besson est enthousiasmante, c'est en fait de la cruauté, la faiblesse du dominant. Le style aiguise le trait, parfois atroce mais toujours drôle. Et puis là n'est pas l'essentiel, juste l'assaisonnement de son ouvrage, qui tient au corps.
FOG devrait lui laisser son édito, Mais pas là où il est : les gens pensent qu'il s'agit d'une pub pour une compagnie d'assurances, et ils sautent. Heureusement, ce qu'écrit FOG est souvent médiocre, une véritable honte, Imbert doit sauter pareil.
Besson propose de ne lire que les morts, il explique pourquoi, style impeccable, tordant. Mon frère a gloussé, et il est fin du bec, vous pouvez me croire. Je prends Besson très au sérieux, vous verrez qu'on y viendra.
Sauf Marc Levy, qui est la souris actuelle de Besson le chat. Depuis un an, il le massacre par tous petits bouts, ça n'en finit pas. L'autre est mort depuis longtemps, forcément mais Besson ne le lira pas, même si Ségolène lui demande. Il a raison, Levy est exécrable, même mort. Désolé, Olivier.
Entre deux étripages, Besson nous expose une manifestation de l'entropie, je suis obligé de citer, tout est bon et vrai :
« La preuve de l'existence de Dieu est que toutes les bonnes choses sur terre ne coûtent presque rien : les livres soldés, la musique en ligne, l'eau minérale, la semoule de couscous, le sandwich grec, l'art du musée. Seul le ticket de cinéma est encore un peu cher, mais il suffit de devenir critique cinématographique pour qu'il ne coûte plus rien. Et ça, vraiment, ce n'est pas dur. Le Bien bon marché, le Mal (putes, drogues, night-club) hors de prix : message divin. »
J'ai quand même trouvé que le coup de patte à son confrère du cinoche était faiblard, mais c'est peut-être juste un échauffement. J'espère que cette souris nous fera plus d'usage.
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