01 avril 2009

C'est dans les vieux pots

N'ayant personnellement que peu d'idées, et mauvaises, par ailleurs pressé par mon génial frère de réactiver ce blog, qualifié de poussiéreux, je ressors le génial Besson, très en forme.

"Claude Imbert étant en vacances, c’est donc à moi de définir la ligne du Point . Elle sera lourde : 107 kilos, ce matin, sur la balance de la suite. Je soupçonne la direction du Palmeraie d’avoir truqué toutes les balances de l’hôtel afin que les clients n’abusent pas du délicieux buffet à volonté qu’il y a chaque midi au bord du Grand Bleu. Elle ne connaît pas ma théorie du grand artiste gros. Hemingway, Bukowski, Schnabel, Leone, Welles. Il suffit de lire les derniers textes de Beckett pour comprendre qu’il aurait dû manger davantage. Si Joyce s’était nourri correctement, il n’aurait pas écrit « Finnegans Wake ». En tout cas, pas comme ça. Un quinquagénaire mince, ça fait type qui drague les nanas de son fils. Ou les copines de sa fille. Pouah. Il veut rester jeune, donc ne pas mourir : prétentieux. Le maigre est méchant car il a faim et il envie le gros parce que l’autre a bien mangé. Si on faisait un sondage dans les archives de la police, on se rendrait compte que ce sont souvent des maigres qui assassinent les gros. Premier exemple qui me vient à l’esprit, évidemment : Gavrilo Princip et l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo en juin 1914.

Le Point N°1871 "le homard géant"